Lumière sur ce métier peu connu mais ô combien important que celui de photographe dans l’armée.

Focus-Numérique revient au travers d’un article sur un reportage effectué à l’ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense).

Des plus vieilles plaques de verre au dernier reportage argentique réalisé en 2004, 800 000 négatifs sont stockés, presque les uns sur les autres, dans ce petit bâtiment enfoncé dans une colline. Vous apprendrez comment ceux-ci sont conservés, en quoi consiste vraiment le travail à l’ECPAD, ainsi que celui de Photographe dans l’Armée.

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Négatifs.

L’article complet est à lire sur le site de focus-numérique.

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Mais encore ?

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Focus-Numérique détaillant point par point le métier, je vais vous parler de « l’avant ». Comment y rentrer, et en quoi ça consiste.

Il n’est pas si simple, vous vous en doutez, de rentrer comme photographe dans l’armée. En effet, les places sont peu nombreuses. L’année de ma sélection, il n’y en avait que 3 sur le plan nationale. Oui, seulement 3.

L’évaluation d’entrée se fait en passant d’abord par la case CIRFA (Centre d’Informations et de Recrutement des Forces Armées). Plusieurs rendez-vous avec un Adjudant ou un Adjudant-Chef (selon le CIRFA, et l’Armée) sont indispensables afin que celui-ci vous parle du métier et des différentes spécialisations.

Son rôle ? Vous guidez dans votre choix, comme à l’école avec les conseillers d’orientation. Les entretiens arrivés à terme, il écrira un courrier de recommandation pour ceux qui « s’occuperont de votre cas » plus tard.

De mon côté, j’ai été envoyé au 16 régiment d’Artillerie de Rennes, pendant plusieurs jours afin d’y passer une batterie de tests physiques, linguistiques, et psychologiques. S’est ajouté à cela, un entretien d’environ 1H avec un Adjudant-Chef de l’Armée de l’Air orienté sur la photographie (questions, techniques, tests etc).

Par Eric Bouvet
Par Eric Bouvet

En revanche, il faut bien savoir et comprendre une chose : l’armée, c’est pas la TV. J’entends par là, le gars que vous aurez en face de vous ce n’est pas le Sergent Hartman de Full Metal Jacket.

Bien que la discipline et le respect soient des valeurs fortes, vous ne serez pas détruits psychologiquement afin de « ressusciter dans l’armée » comme c’est le cas avec les Marines (USA) par exemple. Le militaire qui était avec moi était d’ailleurs très sympa.

Être photographe dans l’armée n’est pas un métier, c’est une spécialisation. Vous êtes militaire AVANT d’être photographe. Pour mon cas, c’était l’Armée de l’Air. Le parcours est donc le suivant : 4 mois de formation à l’EFOSAA (Ecole de Formation des sous-Officiers de l’Armée de l’Air) (dans l’armée de Terre, c’est à Saint-Maixent pour 8 mois avec l’ENSOA (Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Actives de l’Armée de l’Air). (Avoir des infos sur le métier dans l’Armée de l’Air avec ce lien)

Après cette formation à l’école des Sous-Officiers dans laquelle vous apprenez le métier de soldat, comprenant formations de tirs, apprendre à marcher au pas, compréhension des codes, découvertes des spécialités.. Ce sont vos notes qui, si elles sont élevés, vous permettront de choisir votre lieu d’affectation. Pour nous, photographes, c’est de suite 6 mois de formation supplémentaire (mais uniquement formé sur les métier de l’image, pour le coup) à l’ECPAD (Établissement de la Communication et de la Production Audiovisuelle de la Défense), sur Paris. Après cela seulement, vous pourrez intégrer un régiment.

En dehors de ça, la plupart des photographes dans l’armée aujourd’hui ne sont que d’anciens militaires parvenus à ce poste par le biais de mutations internes.

En photo : Le Sergent Sébastien Vermeille, photographe du Sirpa Terre de Lyon, mort au combat le 13 juillet 2011 sur le théâtre afghan, dans l’accomplissement de sa mission de « Soldat de l’image ». Son décès a donné suite à la création du "Prix Sergent Vermeille".
En photo : Le Sergent Sébastien Vermeille, photographe du Sirpa Terre de Lyon, mort au combat le 13 juillet 2011 sur le théâtre afghan, dans l’accomplissement de sa mission de « Soldat de l’image ». Son décès a donné suite à la création du « Prix Sergent Vermeille« .

Quoi qu’il en soit, ça reste un beau métier. Extrêmement dur sur le plan physique et émotionnel, mais il faut se battre jusqu’au bout quand c’est ce qu’on aime.

Photo de couverture : Crédit – Sébastien DUPONT / ECPAD

14 commentaire sur “Photographe dans l’armée ?

  1. « Après cela seulement, vous pourrez intégrer un régiment. » … régiment = armée de terre // base aérienne = armée de l’air …
    « En dehors de ça…  » ne sont que d’anciens militaires » … parvenus à ce poste par le biais de mutations internes. »
    Attention à ce que vous écrivez jeune homme !! Puisque vous y faites référence, le Sergent Sébastien VERMEILLE, comme tous les opérateurs de l’armée de terre, n’a pas occupé directement la fonction de photographe à son entrée dans l’armée de terre car c’est une fonction de deuxième partie de carrière. Cela lui retire t’il pour autant toute chance d’avoir du talent ?
    je trouve votre formulation soit « un peut malheureuse » soit « empreinte de préjugé ».

    1. « Cela lui retire t’il pour autant toute chance d’avoir du talent ? »

      Je n’ai jamais sous-entendus ça, et encore moins communiqué sur le fait que telle ou telle personne était plus compétente qu’une autre. Attention aussi à votre formulation.

  2. Bonjour, je suis une jeune femme photographe, le reportage et l’armée m’ont toujours intéressé. Ma question est: « Les femmes ont-elles une place dans ce milieu d’homme en tant que photographe de l’armée ? »

    1. Bonjour !

      Oui, tout à fait. Après c’est comme partout, quand une femme bosse avec des hommes, il y a toujours cette possibilité d’avoir des sous-entendus ou une ambiance particulière. C’est physiquement dur (on est militaire avant d’être photographe) mais il faut toujours aller au bout de ses rêves.

      Après, il y a aussi la possibilité comme je le fais maintenant d’être photographe et de se spécialisé dans la correspondance de ce genre, avec des ZAD, manif, émeutes, voyage à l’étranger etc. Ça permet d’apprendre beaucoup et d’avoir une base de quelque chose lors des entretiens à l’armée !

    2. Bonjour, franchement, j’en sais rien, mais je pense que être une femme n’est pas un obstacle
      allez, salut, bonne soirée ou bonne journée ou bon app je ne sais pas
      Tchao 😉

  3. Bonjour. Tout d’abord merci pour cet article, je trouve ça très généreux de votre part de partager ce genre d’experience. Je suis actuellement en classe de 1ère S et je suis passionnée par la photo. L’idée de joindre l’armée m’a toujours suivie, et maintenant que je dois choisir une orientation pour mon avenir après le bac, j’ai de plus en plus envie de m’engager afin d’être photographe au sein de l’armée. Mais à ce que j’ai compris, on ne peut pas être directement formé pour être reporter photo, il faut d’abord être militaire au sein d’une armée avant de pouvoir suivre une formation pour devenir photographe.
    Au bout de combien de temps peut-on espérer pouvoir être photographe ?

    1. Bonjour, oui il faut en passer par la case « régiment » pour être réorienté vers la photo après quelques années. Le parcours type (que je suis sur le point de voire aboutir) : commencer comme engagé volontaire dans un régiment de combat comme l’infanterie, le génie ou les chars. Après quelques années de service ( au moins 6, voire 8 pour être perçu comme « mature » ) un grade de caporal chef et quelques opérations extérieur, postuler comme photographe dans son régiment d’appartenance ou directement auprès d’un CPIT, de l’ECPAD ou de la DICOD. Cela peut prendre plusieurs années avant d’être pris comme photographe.
      Pour ma part, je suis dans l’armée, caporal chef, bientôt 10 ans de services et 5 missions extérieur. J’ai postulé au poste de photographe dans mon régiment, l’officier communication me connait et voudrait me prendre, la place s’est libéré et l’officier RH est d’accord. Mais pour autant c’est pas gagné. Si tu veux faire ce métier, tu dois prendre en compte que ca prendra du temps mais c’est une spécialité qui n’intéresse pas non plus tous les soldats donc il n’y pas tant que ca de candidatures.

  4. Bonjour, de mon côté je suis dans l’active je vais avoir 5 ans de service avec le cme et le cte . Et on me propose Prendre plus tard ce poste , avec une formation pour remplacer plus tard celui qui s’occupe de la communication entre mon regiment et l’extérieur. ( vu sue la photographie a toujours était ma passion ainsi que le montage vidéo hors ma vrai spécialité de technicien.)
    Je voudrais savoir qu’elles sont les contraintes et les points positifs dans ce métier ?
    C’est le moment pour que je décide si je resigne ou si je mets en place ma reconversion dans le civile et le choiw est très dure surtout quand on a une famille que l’on tien . Cordialement

  5. Bonjour,
    J’aimerai intégrer l’armée de l’air en tant que MTA photographe.
    J’ai un bac pro en mode mais je n’est pas de diplôme dans l’audiovisuel. Peux toujours quand même rentrer dans cette spé sachant que j’ai qu’un Bac pro de mode ?
    Merci

  6. Bonjour, c’est extrêmement intéressant ! J’ai 17ans je suis dans ma dernière année de lycée et je suis pompier volontaire, je compte partir faire jeune fille au pair aux États Unis l’année prochaine pendant un an, et à mon retour j’aimerais rentrer dans l’armée pour par la suite me spécialisé comme photographe. Selon vous il faut que je fasse des études avant ou bien je peux direct y rentrer après mon année aux États Unis ?

  7. Bonjour, en opération extérieur j’ai eu l’occasion d’échanger avec une photographe de l’ECPAD qui avait commencé chez eux comme stagiaire. Je pense qu’à partir du moment où tu présentes un bon book et que tu es aptes à t’engager tu peux tenter ta chance.

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